Actuellement, 72,3 % de la population habite dans un centre ou une agglomération
Des espaces bâtis compacts, attractifs et résilients
L’occupation du sol est optimisée pour répondre à la croissance démographique et à l’urbanisation qui en résulte, tout en préservant les milieux naturels et les terres agricoles. Les espaces bâtis sont compacts, attractifs et résilients. Ils s’adaptent aux nouveaux enjeux, notamment aux changements climatiques ainsi qu’aux évolutions de nos modes de vie et de la structure des ménages. Ils offrent des espaces de vie propices au bien-être et à la santé. Le patrimoine culturel immobilier et le paysage sont préservés, afin de renforcer l’identité des lieux.
Requalifier les espaces bâtis
De quoi parle-t-on ?
Les espaces bâtis compacts comprennent une densité et une mixité importantes de population et d’activités. Ils sont aménagés à l’intérieur des agglomérations, villes et villages en tenant compte des spécificités locales. Ils offrent une équité d’accès aux services et équipements de proximité, aux espaces de rencontre, ainsi qu’une bonne accessibilité aux transports publics et à la mobilité active. Les espaces bâtis existants représentant la grande majorité de ceux de 2050, leur transformation est un enjeu essentiel.
Aujourd’hui...
La loi fédérale sur l’aménagement du territoire impose de dimensionner les zones à bâtir selon les besoins prévisibles à 15 ans. Ainsi, de nombreuses communes révisent leurs plans d’affectation pour réduire leurs zones à bâtir et optimiser l’utilisation de leur territoire. Une politique de renforcement des agglomérations et des centres est appliquée depuis plusieurs décennies. Elle vise à assurer un accès aux services et équipements sur tout le territoire cantonal. Si elle conduit à une utilisation plus rationnelle et mesurée du sol, cette démarche ne prend pas encore suffisamment en considération la qualité des espaces bâtis.
L’objectif du PDCn est d’atteindre une part de 75 %
...et demain
Pour limiter l’impact de l’urbanisation sur le territoire et l’environnement, les nouvelles constructions sont réalisées prioritairement par la transformation des espaces bâtis existants des agglomérations, villes et villages. Les espaces bâtis compacts et mixtes intègrent des surfaces perméables végétalisées. Des bâtiments et des friches sont requalifiés de manière durable. Des structures logistiques et de distribution de proximité—de préférence connectées au rail—sont mises en place dans les espaces bâtis pour optimiser les livraisons et réduire les nuisances. Le parc immobilier est assaini, son isolation thermique renforcée et son approvisionnement énergétique réorienté vers des énergies renouvelables, notamment à l’aide de réseaux de chauffage à distance. La mobilité active et les transports publics sont déployés dans les agglomérations et les villes, comme dans les villages.
Densité d’activités humaines
En 2020, environ 72% de la population habite dans les agglomérations et les centres du canton. Bien que le nombre de personnes y vivant soit en constante augmentation, leur proportion a légèrement diminué en dix ans. Le maintien d’une densité d’activités humaines (habitant·e·s et emplois) dans les agglomérations et les centres sur l’ensemble du territoire cantonal permet d’offrir un accès aux services et équipements à toute la population et dans toutes les régions.
Engagements liés
Réduire la consommation thermique de l’habitat de 12 % en 2035 et de 23 % en 2040 (par rapport à 2015).
Accéder au site webRéduire de 50-60 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030 (par rapport à 1990) et atteindre la neutralité carbone en 2050.
Ouvrir le PDFAugmenter la part de la population cantonale habitant dans les agglomérations et les centres à 75 % en 2040.
Accéder au site webGarantir des espaces ouverts de qualité
De quoi parle-t-on ?
Les espaces ouverts comprennent les places, rues, parcs et jardins, ou encore les rives des cours d’eau et des lacs. Publics ou privés, ce sont des lieux privilégiés de la vie quotidienne, en tant qu’espaces de rencontre ou de détente. Ils sont essentiels à l’attractivité et à la qualité des espaces bâtis et contribuent à atténuer les perturbations engendrées par les changements climatiques, comme les îlots de chaleur urbains.
En dix ans, sur la période 1993-2002, 41 journées caniculaires (>30° C) ont été mesurées à Lausanne
Aujourd’hui…
Les espaces ouverts sont insuffisamment pris en considération pour accompagner la transformation des espaces bâtis. De même, les cheminements riverains n’arrivent pas à se concrétiser. Espaces ouverts et cheminements sont en effet essentiels pour faciliter la mobilité active, favoriser les contacts sociaux, mettre en valeur le patrimoine, renforcer la biodiversité ou encore atténuer les effets des changements climatiques. Ces derniers engendrent des phénomènes météorologiques plus fréquents qui ont des conséquences directes sur les espaces bâtis (création de phénomènes d’îlots de chaleur, inondations, etc.) et affectent le bien-être de la population. Ils exposent également la population, notamment la plus vulnérable, à des risques sanitaires et impactent la productivité économique.
Entre 2012 et 2021, ce nombre a fortement augmenté pour atteindre 179 journées caniculaires
…et demain
Des espaces ouverts de qualité et de proximité sont maintenus et créés au sein des espaces bâtis. Ils sont accessibles par la mobilité active et contribuent à la qualité du cadre de vie et au renforcement du lien social. Des cheminements riverains continus peuvent se développer le long des lacs, là où la préservation de la biodiversité ou d’autres intérêts prépondérants ne s’y opposent pas. Les risques liés aux îlots de chaleur ou à l’imperméabilisation des sols sont anticipés et pris en compte dans la conception des espaces ouverts. La végétalisation est renforcée, l’infiltration des eaux de surface et la mise à ciel ouvert des cours d’eau sont intégrées, tandis que la circulation de l’air est favorisée. Des mesures incitatives et des prescriptions inscrites dans les règlements des plans d’affectation favorisent le développement et la préservation de tels espaces ouverts.
Espaces ouverts attractifs
La résilience des espaces bâtis face aux enjeux climatiques et environnementaux nécessite d’assurer la continuité des espaces naturels tant à l’intérieur de ceux-ci qu’entre la campagne environnante et les quartiers des agglomérations, villes et villages.
Engagements liés
Coordonner et arbitrer les différents intérêts. Définir les tracés de principe des cheminements riverains.
Valoriser le patrimoine culturel et le paysage
De quoi parle-t-on ?
Le patrimoine culturel immobilier et le paysage sont essentiels à l’identité et à la qualité des espaces bâtis : ils nous offrent des points de repère et nous relient à l’histoire. La densification, qui impacte ces éléments tant en surface qu’en sous-sol, nécessite une approche sensible afin de permettre le maintien et la création de valeurs culturelles, paysagères et identitaires fortes. En effet, la préservation, la réhabilitation et la mise en valeur du patrimoine culturel immobilier et du paysage contribuent à la qualité de vie des générations actuelles et futures, ainsi qu’au renforcement du sentiment d’appartenance.
Le canton compte 8000 objets bâtis avant 1920, recensés et protégés par la loi
Aujourd'hui...
Le recensement et la protection du patrimoine culturel immobilier est de la compétence des autorités publiques. Si le développement de procédés et d’outils a permis d’accélérer les recensements et leurs révisions, la couverture de l’ensemble du canton reste insuffisante. En effet, seule une partie des objets et sites est réellement protégée et mise en valeur. De plus, la notion d’ensemble est encore insuffisamment considérée pour garantir la préservation des constructions et des espaces ouverts attenants comme du paysage.
Entre 2016 et 2019, 1232 objets architecturaux du XXe siècle ont été évalués par une commission spéciale
…et demain
La préservation et la mise en valeur du patrimoine culturel immobilier et du paysage renforcent l’identité et la qualité des espaces bâtis. Les objets recensés et la conservation de leur environnement sont mieux pris en compte dans la pesée des intérêts. Le canton soutient davantage les communes dans la gestion et la sauvegarde du patrimoine culturel immobilier d’importance locale. Le bâti existant est réutilisé, dans une perspective de mise en valeur du patrimoine et du paysage, par une approche intégrée visant également une économie des ressources et de l’énergie grise. Hors de la zone à bâtir, le canton utilise les marges de manœuvre offertes par le cadre légal fédéral pour faciliter la réhabilitation du patrimoine culturel immobilier et des constructions caractéristiques des paysages dignes de protection.
Protection du patrimoine culturel immobilier
Certains paysages, sites construits, immeubles et objets sont considérés comme remarquables et dignes de protection. La préservation du patrimoine culturel immobilier couvre l’intégralité du bâti et les aménagements liés. Elle comprend des éléments individuels, des ensembles, des monuments historiques, mais également des créations plus contemporaines, des ouvrages d’art et des infrastructures, des espaces publics et des jardins ou parcs historiques. La préservation du paysage comprend les éléments naturels et construits participant à sa qualité et à sa singularité.
Les deux objets ci-dessous sont d'intérêt régional (note 2). Ils bénéficients en outre d'une mesure de protection (mise à l'inventaire).
Engagements liés
Augmenter la couverture géographique du recensement du patrimoine culturel immobilier et traduire en mesures effectives les valeurs de recensement.
Accéder à la loiEncourager et soutenir les efforts en faveur du développement de la qualité des paysages et prévenir les atteintes aux paysages remarquables.
Accéder à la loiRéduire l’exposition aux nuisances et dangers
De quoi parle-t-on ?
Notre société est exposée à de multiples nuisances et dangers souvent liés à l’activité, comme le bruit et la pollution atmosphérique ou lumineuse, qui impactent l’environnement et la santé. En outre, des dangers technologiques, liés par exemple au transport de marchandises dangereuses, et les dangers naturels comme les crues ou les glissements de terrain, provoquent des dommages humains et matériels considérables. Des sites pollués limitent l’utilisation du sol et dégradent les ressources vitales.
En 2020, 3 % de la population habitait dans des zones de danger allant de moyen à élevé
Aujourd'hui...
La volonté d’absorber la croissance de la population majoritairement dans les agglomérations et les centres augmente son exposition aux nuisances et aux dangers technologiques et naturels. Par ailleurs, les changements climatiques accroissent la fréquence, l’intensité et l’étendue des dangers naturels, qui affectent la population et ses biens ainsi que l'environnement. Le cadastre des sites pollués permet d’apprécier les besoins en surveillance ou en assainissement des sols concernés, bien que l’évaluation de nombreuses aires d’exploitation et décharges reste encore à réaliser. Une inaction en la matière pourrait étendre la pollution et complexifier l'assainissement de ces sites.
Environ 8 % de la surface de zones à bâtir se trouve en zone de danger moyen à élevé (2020)
…et demain
L’organisation des espaces bâtis limite les nuisances et améliore la qualité du cadre de vie. Les dangers technologiques et naturels sont systématiquement coordonnés avec l’aménagement du territoire dès le début des démarches de planification, afin d’assurer la sécurité et la santé de la population. Pour tenir compte des changements climatiques et assurer une prise en compte équilibrée des divers intérêts en jeu, les cartes des dangers naturels sont intégrées dans les plans d’affectation et mises à jour de manière continue. Une gestion intégrée des risques est favorisée. L’investigation des sites potentiellement contaminés, ainsi que leur assainissement, sont effectués sans délai.
Dangers naturels
Par son étendue et ses caractéristiques géomorphologiques, le canton est largement exposé aux dangers naturels. Des cartes indiquent les degrés de danger, en qualifiant les événements selon leur intensité et leur récurrence. Le danger est avéré si l’objet se trouve dans un secteur de danger élevé, moyen ou faible. Des mesures de protection doivent être mises en œuvre pour prévenir les phénomènes dangereux et en atténuer les effets.
Engagements liés
Définir les axes prioritaires et mesures à mettre en œuvre pour atteindre et maintenir un niveau de sécurité acceptable, grâce à une gestion intégrée des dangers naturels.
Réaliser l’investigation préalable historique dans les délais indiqués.
Accéder au site webTerminer les investigations des sites pollués d’ici 2028 et les assainissements d’ici 2040.
Réduire les concentrations de dioxyde d’azote, de particules fines ainsi que d’autres polluants et gaz à effet de serre dans l’air ambiant.
Accéder au site webDiminuer les polluants atmosphériques, assainir les installations bruyantes, réduire les risques d’accidents majeurs, réduire les risques sanitaires provoqués par les rayonnements non ionisants.
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