Skip to main content

Des ressources et des énergies durables

L’approvisionnement du canton en matières premières et en énergie est assuré sur le long terme, afin de réduire la dépendance à l’étranger et de limiter les atteintes à l’environnement. Pour cela, les ressources indigènes et les déchets sont valorisés et recyclés autant que possible. Les ressources énergétiques disponibles localement sont utilisées en priorité, pour autant qu’elles soient compatibles avec l’usage envisagé.

S’approvisionner en bois indigène

De quoi parle-t-on ?

La forêt couvre près d’un tiers du territoire cantonal et fournit de nombreux services à la population. En plus de protéger des dangers naturels, de contribuer à la biodiversité ou de permettre des activités de loisirs, elle produit également d’importants volumes de bois. Alors qu’elle est amenée à jouer un rôle encore plus important dans la société de demain, cette matière première dispose d’un potentiel de développement qui est toutefois limité. L’économie forestière fait ainsi face à d’importants défis.

41
%

Le bois extrait des forêts vaudoises est valorisé à 41 % sous la forme de bois d'énergie

Aujourd’hui...

Après plusieurs décennies difficiles, l’économie forestière connaît un regain d’intérêt. Du fait de son bilan carbone favorable, le bois est en effet toujours plus demandé en tant que matériau de construction et source d’énergie renouvelable. Toutefois, avec une diminution de moitié des installations de transformation ces vingt dernières années, le canton est actuellement sous-doté pour répondre à la demande de transformation du bois indigène. Les besoins en surfaces pour transformer et stocker du bois tendent à croître avec l’évolution des méthodes de construction, notamment la préfabrication, et nécessitent une coordination avec l’affectation du sol. À moyen terme, sous l’effet des changements climatiques, la productivité de la forêt est menacée par le dépérissement de peuplements.

365000
m3

La production vaudoise de bois est de 365'000 m3 par année. C'est une baisse de 29% par rapport à 2010.

...et demain

Une sylviculture proche de la nature est développée. Elle préserve la biodiversité et les autres fonctions de la forêt. Elle assure une valorisation optimale de la ressource bois sur l’ensemble des surfaces forestières, hormis celles laissées à leur libre évolution ou dévolues à la conservation d’espèces et milieux menacés. Les conditions-cadre sont améliorées. Elles assurent des infrastructures appropriées, un approvisionnement et une utilisation durables du bois indigène, ainsi que la viabilité de la filière bois par une valorisation en cascade des assortiments. Une exploitation régulière de la forêt favorise l’adaptation progressive de ses peuplements aux changements climatiques, ce qui contribue ainsi à sa productivité sur le long terme.

Production de bois

Le bois peut être utilisé en tant que bois de service, d’industrie ou d’énergie. Le bois de service est essentiellement utilisé dans la construction ou menuiserie, le bois d’industrie pour la production de panneaux de fibres et le bois d’énergie transformé pour produire de l’énergie. Le volume de bois exploité varie selon le marché et les aléas climatiques. Si le volume de bois d’industrie reste stable, le bois de service tend à baisser, malgré un pic de production en 2000 lié à Lothar. Le bois d’énergie regagne pour sa part en importance depuis quelques années.

Engagements liés

Conception cantonale de l'énergie

Développer la production de chaleur et d’électricité par le bois-énergie (total thermique et électrique) à 770 GWh/an en 2030 et 1100 GWh/an en 2050.

Accéder au site web
Politique forestière vaudoise 2040

Identifier des périmètres adaptés à des pôles bois, intégrer ceux-ci dans l'aménagement du territoire et soutenir le développement des capacités logistiques et de production.

Accéder au site web
Stratégie immobilière de l'État de Vaud

Soutenir une matérialité écologique, en limitant les matériaux à fort impact climatique comme le ciment et en utilisant le bois des forêts de l'État à l’horizon 2030.

Ouvrir le PDF
Plan climat VD (1ère gén.)

Mesure stratégique: 13

Ouvrir le PDF
Agenda 2030 VD

Cibles: 12.2 / 15.1 / 15.2

Accéder au site web

Exploiter les ressources naturelles du sous-sol avec mesure

De quoi parle-t-on ?

De multiples matériaux et minéraux nécessaires à la construction et à l’entretien des infrastructures se trouvent dans le sous-sol, comme le sable, le gravier, l’argile, le gypse ou les pierres naturelles. Avec la croissance démographique et la multiplication des chantiers, la demande en matières premières minérales reste très forte. Par ailleurs, la chaleur du sous-sol, de l’eau des nappes souterraines et des eaux de surfaces représente également un gisement important d’énergie disponible.

1750000
m3

La production par extraction de matières premières minérales dans le canton est de 1'750'000 m3 par an

Aujourd’hui…

Afin de garantir un approvisionnement suffisant en matériaux et minéraux pour la construction, plusieurs projets visant l’extension et l’ouverture de nouveaux sites d’extraction ont été engagés ces dernières années. Cependant, leurs impacts environnementaux et paysagers suscitent de nombreuses oppositions. Elles ont pour conséquence de retarder, voire de compromettre leur concrétisation et d’accroître les importations. Si les planifications en cours n’aboutissent pas rapidement, une rupture de l’approvisionnement indigène est à craindre à court terme. Quant au gisement d’énergie, la chaleur du sous-sol de faible profondeur est déjà exploitée et permet de couvrir une part significative des besoins de chaleur des logements par des pompes à chaleur.

+
75
%

La production de chaleur issue de la géothermie peu profonde a augmenté de 75% entre 2015 et 2021 dans le canton

…et demain

Dans un souci d’utilisation mesurée du sol et pour réduire la dépendance à l’importation des matériaux et minéraux, ainsi que les difficultés liées à l’ouverture de nouveaux sites d’extraction, la part de l’approvisionnement en ressources minérales issue du recyclage des matériaux de construction est largement augmentée. L’usage de matériaux de construction locaux et durables, alternatifs au béton, est encouragé. Sur les sites d’extraction, le transport par rail est favorisé, afin de limiter les nuisances dans les localités. L’exploitation et la remise en état des carrières et gravières sont planifiées, de sorte à garantir le maintien des surfaces agricoles et la protection de la nature. L’exploitation de la chaleur du sous-sol et des eaux est intensifiée pour le chauffage et le refroidissement des bâtiments et la production d’électricité. Dans une logique d’optimisation, la chaleur ambiante est privilégiée pour réserver les autres ressources renouvelables aux usages auxquels elle ne peut pas répondre. Les différents usages et mesures de protection des ressources du sous-sol sont coordonnés. Dans le cadre de la politique climatique, le potentiel du sous-sol pour séquestrer le carbone durablement est exploité, grâce au développement des technologies d’émissions négatives.

Usages et ressources du sous-sol

Le sous-sol géologique, patrimoine cantonal, est un élément important de grands cycles naturels indispensables à la préservation des bases de la vie et de la biodiversité. Il comporte des ressources stratégiques, notamment en termes d’eaux souterraines, de géothermie, de géomatériaux et d’espace. Ainsi, une coordination des stratégies et instruments liés à la protection et à l’exploitation des ressources du sous-sol est nécessaire.

Engagements liés

Conception cantonale de l'énergie

Développer la production de chaleur et d’électricité par la géothermie de moyenne et grande profondeurs à 140 GWh/an en 2030 et à 340 GWh/an en 2050.

Accéder au site web
Plan directeur des carrières

Ménager les ressources naturelles en gravier et roches, favoriser le recyclage des matériaux pierreux et la valorisation des déchets minéraux de chantier, contrôler la remise en état des sites d'extraction.

Accéder au site web
Stratégie immobilière de l’État de Vaud

Soutenir une matérialité écologique, en limitant les matériaux à fort impact climatique comme le ciment et en utilisant le bois des forêts de l'État à l’horizon 2030.

Ouvrir le PDF
Plan climat VD (1ère gén.)

Mesures stratégiques: 6 / 7 / 8

Ouvrir le PDF
Agenda 2030 VD

Cibles: 8.4 / 12.2

Accéder au site web

Valoriser les déchets

De quoi parle-t-on ?

En Suisse, 80 à 90 millions de tonnes de déchets sont produites chaque année, dont la plus grande partie provient du secteur de la construction, suivi des déchets urbains et des biodéchets. Certains types de déchets, notamment plastiques et électroniques, sont également en forte croissance. Afin que leur volume global cesse de croître avec les problèmes inhérents à leur gestion, il est impératif de découpler la production des déchets de la consommation et d’obtenir, à partir de ces derniers, des matériaux réutilisables ou de l’énergie.

22
%

Le recyclage des matières minérales représente 22% de la production annuelle de granulats du canton

Aujourd’hui…

Si les atteintes à l’environnement liées au traitement des déchets ont été fortement réduites ces dernières décennies, leur gestion actuelle n’a en revanche pas permis de diminuer la consommation des ressources naturelles. Bien que le recyclage ait été renforcé, le volume de déchets placé en décharges reste très élevé. Alors que certaines décharges arrivent à saturation, les planifications de nouveaux sites peinent à aboutir face aux oppositions. Une attention particulière doit être accordée aux déchets plastiques et électroniques, qui peuvent s’avérer toxiques.

4
m3

Une personne habitant dans le canton de Vaud produit en moyenne 4 m3 de déchets de chantier par année

…et demain

Afin de préserver les ressources naturelles et limiter les atteintes à l’environnement, le volume de déchets est réduit. Cette diminution est possible en : prolongeant la durée de vie des biens de consommation ; réduisant le gaspillage ; bouclant le cycle des matières ; recourant aux matériaux recyclés ; assurant une utilisation optimale des matières premières. Parallèlement, les filières d’élimination de déchets en place sont pérennisées, optimisées et complétées, en collaboration avec les cantons voisins, notamment pour réduire les impacts et récupérer de la matière ou de l’énergie. Le transport ferroviaire est favorisé pour la filière. Par ailleurs, les processus de récolte et de traitement des déchets plastiques et électroniques sont optimisés, afin d’assurer un recyclage efficace et respectueux de l’environnement. La sensibilisation de la population est structurée et renforcée, pour ancrer les principes de circularité dans tous les milieux et à tous les âges.

Cycle de vie des matériaux de construction

Le recyclage des déchets minéraux de chantier s’inscrit dans un cycle de matières qui permet de : limiter le recours aux ressources non renouvelables ; diminuer le stockage définitif en décharge ; réduire la production de déchets. Il reste un potentiel d’amélioration qualitatif et quantitatif important en termes de réutilisation, recyclage et valorisation. Réemployer et favoriser des circuits courts permet de décorréler la production de déchets de l’augmentation de la population.

 

Engagements liés

Conception cantonale de l'énergie

Développer la valorisation des rejets de chaleur et la production d’énergie par la biomasse et les déchets à 445 GWh/an en 2030 et 476 GWh/an en 2050.

Accéder au site web
Plan de gestion des déchets

Préserver les ressources naturelles, veiller à la pérennité des filières d’élimination, limiter la production de déchets et assurer l’efficacité de l’organisation de la gestion des déchets.

Ouvrir le PDF
Plan climat VD (1ère gén.)

Mesure stratégique: 10

Ouvrir le PDF
Agenda 2030 VD

Cibles: 12.3 / 12.4 / 12.5

Accéder au site web

Valoriser les énergies renouvelables

De quoi parle-t-on ?

Notre société reste très dépendante d’énergies fossiles de l’étranger et émettrices de gaz à effet de serre. La réduction de ces émissions doit être nettement accélérée, afin de limiter les changements climatiques, ainsi que les atteintes à l’environnement et à la santé. De plus, la demande en électricité augmente, notamment avec la numérisation de la société et l’électrification de la mobilité. Il s’agit de garantir une production et un approvisionnement sûr en énergie locale et renouvelable, tout en réduisant la consommation énergétique par habitante et habitant.

17
%

Actuellement, les énergies renouvelables produites dans le canton couvrent 17% de sa consommation finale

Aujourd’hui...

La production d’énergie en Suisse est de plus en plus diversifiée et décentralisée. Cependant, le niveau d’autonomie énergétique est faible : 85% des besoins sont importés. Cela fait peser un risque sur la sécurité d’approvisionnement énergétique de la population et des entreprises. Si l’essentiel de la production est assuré par de grandes installations comme des barrages, la Stratégie énergétique 2050 prône une utilisation de tous les modes de production d’énergies renouvelables disponibles. L’aménagement du territoire doit permettre cette décentralisation et diversification, dans le respect du cadre légal fédéral. La densification urbaine offre des opportunités à la transition énergétique, notamment en rapprochant producteurs et consommateurs. Cependant, la fragmentation de la production implique une complexification de l’approvisionnement.

35
%

Le canton prévoit d’augmenter cette couverture à 35 % d’ici 2030

...et demain

Pour limiter sa dépendance à l’étranger, le canton vise l’efficience et la sobriété énergétiques. Il garantit, sur tout le territoire, un approvisionnement sûr en énergie locale et renouvelable—à un coût raisonnable—respectant l’environnement et les objectifs climatiques. Il développe les centrales de production d’énergie, exploitant notamment : les rejets de chaleur, la chaleur ambiante, le solaire, l’éolien, la géothermie profonde, l’eau des lacs, la biomasse. En plus de la décentralisation de la production, le recours aux ressources renouvelables locales est priorisé, en fonction de leur répartition géographique et des usages qu’il est possible de satisfaire. Dans ce sens, les ressources situationnelles doivent être valorisées en premier lieu. Les ressources permettant de produire de la haute température, comme le bois d’énergie ou les gaz renouvelables, doivent être réservées pour les processus industriels qui l’exigent. L’implantation des centres d’hébergement informatique est par ailleurs cadrée, afin de maîtriser leur alimentation énergétique.

Production d'électricité et d'énergie thermique

Depuis 2015, la production d’électricité renouvelable sur sol vaudois a augmenté de 5,3% par an. Elle devrait s’accentuer encore d’ici 2030 avec, entre autres, un important développement de l’éolien et du solaire photovoltaïque. Quant à l’énergie thermique indigène de source renouvelable, elle a progressé de 4,5% par an. Elle devrait aussi se développer, notamment avec la chaleur ambiante et la géothermie profonde.

Quant à l’énergie thermique indigène de source renouvelable, elle a progressé de 4,5 % par an. Elle devrait aussi se développer, notamment avec la chaleur ambiante et la géothermie profonde.

Engagements liés

Conception cantonale de l'énergie

Couvrir 35 % de la consommation d'énergie finale vaudoise par une production d'énergie renouvelable vaudoise en 2030.

Accéder au site web
Conception cantonale de l'énergie

Réduire les émissions directes de 4,5 t CO2 par habitante ou habitant à 2,3 d’ici 2030 et à 1,5 d’ici 2050.

Accéder au site web
Plan climat VD (1ère gén.)

Mesures stratégiques: 6 / 7 / 8

Ouvrir le PDF
Agenda 2030 VD

Cibles: 7.1 / 7.2 / 7.3 / 12.c

Accéder au site web